Ce sont les journées internationales ou les journées mondiales décrétées par l'ONU pour attirer l'attention sur des enjeux internationaux importants ou promues par des institutions, des organisations non gouvernementales (ONG) ou des associations, et largement suivies par le monde.
Rien qu'en cette fin de mois de mars ...je relève (entre autres)
20 mars : Journée internationale de la Francophonie
20 ou 21 mars : Jour de la Terre
20 mars : Journée mondiale du conte
21 mars : Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
21 mars : Journée mondiale de la poésie
21 mars : Journée mondiale de la trisomie 21
22 mars : Journée mondiale de l'eau
23 mars : Journée météorologique mondiale
24 mars : Journée mondiale de la tuberculose
27 mars : Journée mondiale du théâtre
En avant - gôut de la
"JOURNEE DE LA POESIE"
pour les amateurs de café...
(c'est long mais çà vaut le détour)
Le café
Il est une liqueur, au poëte plus chère,
Qui manquait à Virgile, et qu'adorait Voltaire ;
C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur
Sans altérer la tête épanouit le coeur.
Aussi, quand mon palais est émoussé par l'âge,
Avec plaisir encor je goûte ton breuvage.
Que j'aime à préparer ton nectar précieux !
Nul n'usurpe chez moi ce soin délicieux.
Sur le réchaud brûlant moi seul tournant ta graine,
A l'or de ta couleur fais succéder l'ébène ;
Moi seul contre la noix, qu'arment ses dents de fer,
Je fais, en le broyant, crier ton fruit amer,
Charmé de ton parfum, c'est moi seul qui dans l'onde
Infuse à mon foyer ta poussière féconde ;
Qui, tour à tour calmant, excitant tes bouillons,
Suis d'un oeil attentif tes légers tourbillons.
Enfin, de ta liqueur lentement reposée,
Dans le vase fumant la lie est déposée ;
Ma coupe, ton nectar, le miel américain,
Que du suc des roseaux exprima l'Africain,
Tout est prêt : du Japon l'émail reçoit tes ondes,
Et seul tu réunis les tributs des deux mondes.
Viens donc, divin nectar, viens donc, inspire-moi.
Je ne veux qu'un désert, mon Antigone et toi.
A peine j'ai senti ta vapeur odorante,
Soudain de ton climat la chaleur pénétrante
Réveille tous mes sens ; sans trouble, sans chaos,
Mes pensers plus nombreux accourent à grands flots.
Mon idée était triste, aride, dépouillée ;
Elle rit, elle sort richement habillée,
Et je crois, du génie éprouvant le réveil,
Boire dans chaque goutte un rayon du soleil.
Jacques DELILLE (1738-1813)