Encore un conte ...
Il était une fois un vieux paysan qui, toute sa vie durant, avait beaucoup travaillé.
Or, un jour, son cheval s’enfuit.
Ayant appris la nouvelle, ses voisins vinrent lui rendre visite.
« Quelle malchance ! » soupirèrent-ils, compatissants.
« Peut-être. » répondit le paysan.
Le lendemain matin, son cheval était de retour,
en compagnie de deux chevaux sauvages.
« Quelle chance ! » s’exclamèrent les voisins.
« Peut-être. » répondit le paysan.
Le surlendemain, son fils essaya de monter un des chevaux sauvages.
Mais il ne put le dompter. Il tomba et se cassa une jambe.
Les voisins vinrent à nouveau lui témoigner sa sympathie.
« Quelle malchance ! » s’écrièrent-ils.
« Peut-être. » répondit le paysan.
Le jour suivant, des soldats vinrent au village pour enrôler des jeunes gens
dans l’armée, car il y avait la guerre.
Voyant que le fils du paysan avait une jambe cassée,
ils ne le réquisitionnèrent pas.
« Quelle chance ! » firent les voisins.
« Peut-être. » répondit le paysan.
Conte d’origine taoïste